Passionné par le cirque, j’ai décidé de vous parler d’un de mes cirques préférés : le Cirque d’Hiver Bouglione.
Ceci n’est pas le site officiel, vous le trouverez ici : www.cirquedhiver.com .

Historique du Cirque d’Hiver Bouglione

C’est tout naturellement que Louis Dejean, qui dirigeait le Cirque d’Été des Champs Élysées, choisit le quartier du boulevard du Temple, appelé «Boulevard du Crime » et voué à l’amusement populaire, pour y construire un deuxième cirque qui allait devenir le temple des arts de la piste. Grâce au Duc de Morny, l’autorisation de construire fut accordée le 17 décembre 1851.

C’est à Jacques Ignace Hittorf, architecte du Cirque d’Été et de la gare du Nord, que fit appel Dejean. Les travaux débutèrent le 17 avril 1852 et allaient durer 8 mois. C’est le Prince Louis-Napoléon qui inaugura, le 11 décembre 1852, le cirque auquel il allait prêter son nom. Le Cirque Napoléon se dessine sur 42 mètres de diamètre, 40 fenêtres réparties sur 20 pans, 21 lustres à gaz, 5 900 places. Une décoration intérieure et extérieure confiée aux grands sculpteurs et peintres de l’époque: Pradier, Bosio, Gosse, Barrias. Franconi et Baucher sont les régisseurs de ce Cirque voué pour l’essentiel à l’art équestre.

Quelques dates :

  • 12 novembre 1859: débuts du Toulousain Léotard, premier « artiste volant », qui inventa l’art du trapèze volant.
  • 1870: le Cirque Napoléon devient Cirque National pour laisser, en 1873, la place au Cirque d’Hiver !
  • 29 août 1907: les globes électriques illuminent le Cirque; c’est la fin des lustres à gaz.
  • 27 décembre 1907: Pathé fait son apparition au Cirque transformé en «Temple de l’Art Nouveau»; fauves et crocodiles n’existent plus que sur l’écran.
  • 1918: avec Firmin Gémier, le théâtre succède au cinéma.
  • 12 octobre 1923: l’arrivée de Gaston Desprez marque la réouverture du Cirque d’Hiver avec un programme de cirque, après une restauration complète du bâtiment; les gradins en bois sont remplacés par des structures en béton, les peintures sont refaites, les installations électriques et techniques rénovées. Les Fratellini en deviennent les directeurs artistiques.
  • 1933: une piscine sous la piste ! Inaugurée par Mistinguett, construite en 30 jours, elle mesure 4,20 mètres de profondeur.
  • 28 octobre 1934: les 4 frères Bouglione reprennent le Cirque d’Hiver; c’est le début d’une passion que rien n’arrêtera. Le nom de Bouglione devient inséparable du Cirque d’Hiver. Tous les grands artistes passent sur la piste du Cirque d’Hiver, de Pauline Borelli, la première dompteuse, à l’écuyère Emilie Loisset, de Léotard à Lilian Hetzen, des Fratellini à Grock et Zavatta, d’Alex à Pipo, d’Albert Rancy à Gilbert Houcke… «La Perle du Bengale», «La Princesse Saltimbanque», «Les Aventures de la Princesse de Saba», trois pantomimes célèbres, spectacles grandioses dans lesquels les Bouglione sont passés maîtres.
  • 15 décembre 1940: sous l’occupation, le Cirque d’Hiver connaît le désagréable entracte d’une direction allemande.
  • 22 mars 1941: retour des Bouglione et 40 ans de programmes d’une richesse inouïe. Mais le Cirque d’Hiver servit et sert toujours de cadre à bien des manifestations: réunions sociales et politiques, meetings, matchs de catch.
  • 1927: premier gala de l’Union des Artistes avec Gaby Morlay
  • 1949: création du mouvement contre le racisme
  • 1955: Carol Reed y tourne «Trapèze» avec Gina Lollobrigida et Burt Lancaster. Puis se succèdent «Emilie Jolie», «Barnum», «Astérix», Jacques Higelin, Guy Bedos, Diane Dufresne…, Cirque Chinois, «Festival Mondial du Cirque de Demain», «Cirque du Soleil». Hiver 97: réouverture de la piste nautique pour le spectacle «Crescendo».

Association pour la sauvegarde du cirque d’hiver

Alors qu’ « ARTISTES » tombait le rideau le 4 mars dernier, les échafaudages venaient à l’assaut de la façade du Cirque d’Hiver. A l’issue d’un parcours ponctué de nombreuses démarches, le Cirque d’Hiver recevait de la Fondation du Patrimoine, et grâce au mécénat de Total, le soutient qui lui manquait pour lancer les travaux de restauration de sa façade. Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, la façade du Cirque d’Hiver, surmontée de hauts-reliefs, de frises et de statues, subissait chaque année un peu plus l’épreuve du temps et de la pollution. Sa restauration intégrale était devenue indispensable à la survie même de l’illustre édifice.

Huit mois de travaux… rendus possibles grâce à la participation d’institutions publiques telles que la Mairie de Paris, la Direction Régionale des Affaires Culturelles, le Conseil Régional d’Ile de France, mais aussi grâce à la mobilisation de nombreux amateurs et spectateurs du Cirque d’Hiver ayant adhérés à l’Association pour la Sauvegarde du Cirque d’Hiver. La famille Bouglione est également partie prenante de ce premier ravalement intégral depuis la construction du monument en 1852.

L’union de toutes ces énergies, associée à l’expertise d’hommes et de femmes de l’art architectural, a redonné au Cirque d’Hiver une nouvelle jeunesse. Le Cirque d’Hiver a été restauré avec le souci de se rapprocher de ses caractéristiques originelles, notamment en matière de couleur des matériaux.

Afin de célébrer la renaissance du Cirque d’Hiver, le Cirque d’Hiver avait préparé un cahier spécial, entièrement illustré de gravures et photographies anciennes, qui retracera l’épopée du monument témoin de plus de 150 ans d’histoire de son patrimoine culturel.

Vous l’aurez compris, le Cirque d’Hiver Bouglione fait partie des meilleurs cirques de Paris.
Son histoire très riche fait même probablement de lui le cirque le plus connu de France.